Franchir cette frontière pyrénéenne est, aujourd’hui, un droit, celui de la libre circulation des personnes au sein de l’Europe.
Pourquoi ce choix ?
Ayant vécu à cette frontière depuis toujours, notamment au Pays Basque, puis actuellement dans les Pyrénées-Orientales, j’ai souvenir de la gravité des propos de femmes et hommes exilés d’Espagne qui révélaient un sentiment de peur et de grande tristesse.
Mais aussi le silence emprunt de colère et de résignation.
J’étais enfant et je comprenais bien qu’il était interdit pour eux de se rendre à la ville de l’autre côté de la frontière, chez eux… alors que nous, français, on pouvait s’y rendre.
Qu’est-ce que je leur ai rendu ?
Mon grand-père, 17 ans en 1939, se souvient des « gens qui se sont retirés d’Espagne ». : « Les soldats, les gendarmes ont été durs avec eux… »
Paul m’a proposé de graver l’expression picturale de mon ressenti.
Les souvenirs, les rencontres, la redécouverte de lieux ne peuvent remplacer le vécu et le témoignage de ceux, ceux-là même évoqués dans mes gravures, ceux à qui je rends hommage.
Photos de Paul DELGADO, gravures de Philippe LLECH
Galerie MARIANNE, rue du 14 juillet, Argelès sur Mer, village.
Entrée libre, ouvert tous les jours.
VERNISSAGE LE 15 FEVRIER À 18H30
Remerciement aux responsables et animateurs du centre de gravure de Céret